Ondes et cancer : le fabuleux secret d’Antoine PRIORE

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Antoine Priore
Son laboratoire

Le laboratoire d’A. Priore et un des énormes appareils où Entre 1950 et 1975 des milliers d’animaux furent traités et guéris de cancers incurables principalement par exacerbation des défenses naturelles

I – Présentation : Antoine PRIORE :

Ici, dans une très modeste maison de la banlieue bordelaise se pratiquèrent les premières expériences en collaboration étroite avec certains professeurs du centre anticancéreux et de la Faculté de Médecine de Bordeaux ainsi que plusieurs membres de l’Académie des Sciences Ces équipes établissent que les guérisons sont proportionnelles à la puissance du champ

*Il est possible au contraire d’EFFONDRER LE SYSTEME IMMUNITAIRE en modifiant certaines caractéristiques du rayonnement)

Les travaux d’A. PRIORE assisté du Pr. R. Pautrizel permettent l’amélioration spectaculaire ou la guérison de cancers et de maladies dégénératives par l’emploi « d’ondes », dans la continuité d’un autre pionnier Français : Georges Lakowski.

Les multiples expériences conduites par Pautrizel / INSERM, ont montré que l’action est indirecte, agissant partiellement sur la tumeur (apoptose) mais essentiellement par une stimulation extraordinaire du système immunitaire (les défenses naturelles). : 100% efficaces sur les petits mammifères, les animaux plus gros (lapins, Chats, chiens), nécessitent un temps d’irradiation plus long pour stériliser la tumeur. *l
Les résultats sont nettement moins nets chez l’homme, en particulier sur certains cancers profonds que les « ondes » atteignent plus difficile
* Chez l’homme : de nombreuses tentatives sont menées, souvent sur des malades considérés comme incurables par les traitements classiques (voir page guérisons).
Ces « essais de compassion », réalisés à la demande de malades, de médecins traitants, de professeurs de la Faculté de Médecine, ont tous montré une spectaculaire amélioration de ces patients condamnés, une amélioration sensible de l’état général avec disparition des douleurs et une régression systématique de leur tumeur et parfois leur disparition ! (Ces observations ont fait l’objet de rapports médicaux)
L’inconstance des résultats chez l’Homme est due – outre l’état désespéré de la maladie- à la puissance insuffisante des appareils car on comprend que ce qui est suffisant pour guérir un rat de trois cents grammes ne le soit pas pour traiter un homme de soixante-dix kilos.

Il existe de nombreuses versions des appareils de Priore, de puissance croissante.
Les premiers tenaient sur une petite table de salon (et déjà en 1952 il semble qu’il atténuait / guérissait certains cancers en particulier des ganglions par un générateur d’ondes appliquées à des spires (du type photo ci-dessous) entre lesquelles se plaçait le malade (témoignages documentés)

Type de lit à spires englobant le patient pour traitement par ondes Haute fréquence (années 1900)

Quant au dernier appareil nommé M600 (son énorme ampoule de traitement mesurait 60 cm de diamètre et … trois mètres de haut !) il nécessite un immeuble de trois étages**

Un exemple de générateur de champs électrostatiques polarisés
(CELP) conçu par Priore Le patient ou l’animal est placé sur la table sous l’appareil
Schéma de principe d'un appareil PRIORE de dernière génération.

L’immense problème de Priore (qui établit les bases de ses découvertes dès 1950) fut de construire des appareils délivrant d’importantes puissances capables de traiter l’humain, tout en conservant la maîtrise de sa découverte.
Cet acharnement à ne rien divulguer, cette volonté de diriger seul d’énormes défis technologiques l’époque furent la cause principale de son échec dans la reconnaissance de sa fantastique découverte.
Après sa mort en1983, plusieurs laboratoires – dont certains prestigieux soutenus par le conseil régional d’Aquitaine, le CEA, le ministère de la Recherche etc… et dotés de très importants crédits – ont tenté de retrouver les résultats de Priore… sans succès. Leur hypothèse était fausse … Priore était rusé, il taisait le secret des réglages des appareils pour ne pas se faire piller (les tentatives ne manquèrent pas …) … Ce fut un échec …

II- LE « ROMAN » PRIORE

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A. PRIORE, Pr. PAUTRIZEL, Pr. COURRIER (président de l’Académie de Médecine)
  • « C’est simple, c’est si simple, c’est tellement simple « qu’ils » ne trouveront jamais … et si je dévoile mon astuce n’importe quel électronicien en fera de même … et il riait beaucoup … » (Mme B., ancienne compagne de Priore).
  • « La vie du Dr. Semmelweis démontre le danger de vouloir trop de bien aux hommes (…). Supposez que survienne un innocent qui se mette à guérir le cancer. Il ne sait pas quel genre de musique on lui ferait danser ! Qu’il redouble de prudence ! Il vaut mieux qu’il soit prévenu. Qu’il se tienne à carreau ! (…) Rien n’est gratuit dans ce bas monde. Tout s’expie, le bien comme le mal. LE BIEN C’EST BEAUCOUP PLUS CHER, FORCÉMENT. » (Extrait de la thèse de médecine de L. F. CELINE consacrée au Docteur SEMMELWEIS ; celui-ci découvrit 50 ans avant Pasteur l’existence des microbes). *

*Ce médecin décomptait bien moins de septicémies mortelles après accouchement à domicile qu’à l’hôpital où les médecins délivraient leurs patientes sans se laver les mains. Il fut chassé de la Faculté pour ces propos et comme il les maintenait interné en asile psychiatrique, il y mourut.

La plupart des découvertes révolutionnaires reposent sur des théories erronées (Pasteur, Christophe Colomb etc.). Priore ne fit pas exception à la règle. Comme son illustre prédécesseur G Lakowski II ne fut pas jugé sur ses résultats mais condamné sur la théorie personnelle qu’il avançait pour les expliquer. Et puis ni médecin ni universitaire comment osait-il prétendre guérir les cancers ?

 


INTRODUCTION : La FANTASTIQUE HISTOIRE d’Antoine PRIORE (voir la remarquable synthèse par W. Ellison, CNRS)

Durant 25 ANS, entre 1950 et 1975, Antoine Priore guérit tous les cancers incurables chez les animaux, depuis la souris jusqu’aux chiens, grâce à d’extraordinaires appareils de son invention appelés à révolutionner la cancérologie future.

De nombreux essais sur l’Homme furent couronnés de succès, avec la régression systématique voire la DISPARITION DE LA TUMEUR bien que la plupart du temps les patients lui soient confiés au stade terminal de la maladie.

Ces traitements dont la plupart furent réalisés en collaboration avec la FACULTE de MEDECINE et les hôpitaux de BORDEAUX, le CNRS, l’INSERM, parfois L’ACADEMIE DES SCIENCES, consistent en application « d’ondes » dont les caractéristiques sont connues de lui seul.

Malgré ses résultats (guérison 100% de cancers incurables, sans douleur sur des centaines de rongeurs) mais refusant de livrer le secret industriel du mode d’emploi de ses machines, ses résultats stupéfiants vont déclencher les plus virulentes polémiques depuis PASTEUR dans le monde médical et scientifique.

PRIORE a passé sa vie à augmenter la puissance de ses appareils afin d’en améliorer l’efficacité.

Soutenu par des scientifiques de renom, il obtint d’énormes crédits d’état et industriels (plus de vingt millions de francs à l’époque) pour mettre au point une machine permettant de valider ces résultats de manière incontestable. Malheureusement, il employa ces sommes à la construction d’un dernier appareil à la limite des possibilités technologiques.

Un appareil d’une puissance telle qu’il devait venir à bout de n’importe quelle tumeur ou maladie incurable chez l’homme

Refusant toute collaboration afin de protéger ses ‘‘secrets’’, il réussit à construire un énorme  »émetteur » inauguré en grande pompe par le Premier Ministre de l’époque J. CHABAN-DELMAS.

Plusieurs membres de l’Institut PASTEUR (dont un Prix NOBEL !) purent expérimenter avec succès et confirmer les extraordinaires possibilités de l’appareil.

Par manque de fiabilité, cet appareil  »explose » quelques semaines après. Plus personne ne voudra financer ces recherches.

PRIORE amer décèdera, ruiné et abandonné, quelques années plus tard …

1943 L’arrivée à BORDEAUX

1943. En cette fin de deuxième guerre mondiale, un jeune prisonnier italien est transféré par l’autorité allemande à l’énorme base sous-marine de BORDEAUX. Il a trente ans. Il est radioélectricien.

Il s’appelle Antoine PRIORE

Né à TRIESTE en 1912, il possède un diplôme de radio électricité, du niveau d’un bon technicien comme l’époque savait en produire : peu de théorie et un immense « savoir-faire ». Auparavant durant la guerre, en 1942, affecté à une station de RADAR et de transmissions dans la marine italienne, il constate que des oranges exposées aux champs électromagnétiques de ses émetteurs ne moisissent pas : ce sera son expérience fondamentale !

Dès lors il va des années durant essayer de reproduire ces résultats pour construire un appareil de conservation de fruits et légumes. En ces temps, le réfrigérateur était une denrée quasi inconnue. Ainsi, un codétenu italien se rappelle-t-il PRIORE soumettant de nombreux légumes à des courants variés – sans grand succès.

En captivité il était affecté entre autres à la « démagnétisation « des sous-marins par d’énormes champs électriques. Il en tirera plus tard des éléments pour ses théories. Quelques semaines avant la libération, il s’évade grâce à un commissaire ami qu’il renseignait et participe aux combats de la libération avec la résistance d’où il gardera de solides et fort utiles amitiés dans les milieux policiers, politiques et militaires.

Il trouve rapidement un emploi de dépanneur radio et de projectionniste, ce qui ne lui laisse que de rares loisirs qu’il consacre à mettre au point diverses réalisations susceptibles d’être monnayées. C’est ainsi qu’on trouve trace d’un dispositif de protection des postes T.S.F., de mise en code automatique pour automobile « vérifiant la théorie de la lumière « onde de probabilité  » !!, (??), d’un avertisseur sonore automatique prévenant l’automobiliste dur d’oreilles du coup de sifflet de l’agent, sans parler du « contrôleur de pression des pneus à résistance variable (?) Etc.

Cette liste à la PREVERT de trouvailles à la postérité improbable peut prêter à sourire, elle témoigne en tout cas d’un esprit original et fécond. Un journaliste écrit : « Mr PRIORE est sans cesse fixé sur le concret ; dès qu’il trouve un principe nouveau il en cherche son application immédiate. Mr PRIORE découvre et applique en même temps ». Par-delà l’enthousiasme du reporter, apparaît l’exceptionnel pragmatisme de l’inventeur occultant la misère de ses connaissances théoriques.

1948 1950 Les premiers essais

L’expérience de la conservation des oranges l’obsède. Jour après jour, il assemble dans le petit atelier de son employeur et dans la chambre qu’il loue, du matériel trouvé chez divers récupérateurs qui fleurissent dans cet après-guerre croulant sous les surplus militaires. Il veut fabriquer un appareil de conservation des aliments à base d’un mélange d’ondes électromagnétiques (en cet après-guerre le « frigidaire » n’existait qu’en « Amérique »).

Le Dr. Marfaing son médecin de famille situe ses premiers résultats vers 1948- 1950 ; il confie : « j’avais au cabinet un appareil à « ondes redressées » qui intéressait beaucoup Priore au point qu’il me convainquit de lui prêter. En fait il l’a modifié pour vérifier ses « théories ». Un soir PRIORE m’appelle : il exultait, il dansait, en me montrant un morceau de viande qu’il avait parfaitement conservée. L’appareil rudimentaire qu’il avait modifié lui permettait donc de tuer les moisissures à l’origine du pourrissement de la viande.

Multipliant les essais sur diverses denrées (c’est un expérimentateur insatiable), il remarque l’état de conservation exceptionnel des légumes et des viandes traitées, plusieurs semaines à plusieurs mois après traitement. On ne peut l’expliquer par la seule destruction des micro-organismes. Les « ondes » semblent agir directement sur les tissus vivants. De la viande de boucherie à l’homme il n’y a qu’un pas … vite franchi.

PRIORE commence aussitôt à traiter diverses affections dans son entourage, avec un certain succès. Très vite il soigne des malades cancéreux venant « au cas où » pour cause d’impuissance de la médecine (nous sommes dans l’après-guerre, dans les années 45-50 ; l’ère de l’antibiothérapie débute, les techniques médicales incertaines, on manque de tout,).

Quelques succès et sa réputation s’étend dans le quartier… et au-delà… dans les beaux quartiers ….

1945- 1949 Les premiers contacts

En 1949, le commissaire DURAND (qui l’aurait fait évader de son camp où il était prisonniers des Allemands après sa fuite d’Italie) le retrouve à l’occasion d’un différend avec sa logeuse. Séduit par ses inventions il le présente à ses collègues ainsi qu’à de nombreuses relations qu’il entretient de par ses fonctions et son passé. L’importance des liens qui unissent les « frères d’armes » et le prestige des résistants transcendent toute position sociale. Ceci explique les nombreux soutiens dont PRIORE a bénéficié dès cette époque.

Alors que ses travaux sont balbutiants (1949 1950), sa culture scientifique indigente, parlant un « sabir » franco-italien incompréhensible, cet humble réparateur de radios d’un faubourg de Bordeaux réussit à gagner à sa cause les plus hautes autorités de la ville alertées par son ami Durand*. Notables puissants mais dénués de compétence scientifique.

Ainsi, vers 195O dans l’entourage du jeune maire, héros de la résistance, j. Chaban- Delmas et avec son accord, des militaires de haut rang, de grands administrateurs municipaux, le chef de la PJ bordelaise en personne se convainquent rapidement de la valeur de ses travaux et usent de leur puissante influence pour solliciter l’aide d’hommes compétents.

Un médecin le Dr. Fournier fournit les bases biologiques élémentaires ; le vétérinaire en chef des abattoirs de la ville ouvre les portes de son l’établissement pour expérimenter sur des animaux. Impressionnés par certains résultats, tous deux se joignent aux précédents pour intervenir auprès des médecins du centre anti-cancéreux de Bordeaux.

A l’époque PRIORE, grisé par ses premières réussites fanfaronnait dans la presse locale, y étalait son interprétation du cancer « perturbation électronique des humeurs », son scepticisme quant aux thérapeutiques classiques et expliquait l’action de son appareil par un « bombardement électronique porté par des ondes magnétiques et dont l’effet est de rétablir les perturbations électriques de la cellule cancéreuse » (sic). Bigre ! (En réalité PRIORE n’a jamais su exactement la composition du rayonnement produit par ses appareils mais il savait les régler pour en tirer le meilleur parti !). (*)

Les cancérologues très sceptiques, mais ne pouvant échapper à de telles sollicitations fourniront des souris porteuses d’une tumeur incurable : la tumeur T8 résistante à tout traitement. Le Pr. Blanquet (faculté de médecine de Bordeaux) se revoit amener les animaux chez PRIORE. Non sans réticences ! D’après ses souvenirs, les résultats étaient supérieurs à ceux obtenus à l’hôpital (qui possédait un service d’électrologie médicale hérité d’une tradition bordelaise datant de la fin du siècle précédent) mais n’étaient pas assez convaincants.

 Puis les livraisons d’animaux s’espacèrent. « On » suivit l’affaire …de loin.

(*) nous démarrons notre voiture. Combien savent le fonctionnement du moteur ?

PRIORE tentera à maintes reprises d’obtenir des animaux porteurs de tumeurs auprès du centre anticancéreux de Villejuif dans la région parisienne. En vain. S’en suit jusqu’en 1960 une période d’ombre apparente consacrée à de nombreux traitements humains mais durant laquelle il ne peut démontrer officiellement ses résultats.

1952-1960 La période d’ombre et de maturation

Cette période féconde est également mise à profit pour la guérison de nombreux CANCERS animaux – en particulier tumeurs des mamelles de chiennes et chattes – et le traitement de nombreux malades. C’est aussi un énorme travail expérimental pour déterminer quelles sont les paramètres et les combinaisons de fréquences à utiliser. Les réglages sont effectués essentiellement sur des végétaux (tulipes, agrumes, asperges …) * (voir plus bas) que PRIORE dessèche ou « ressuscite » à son gré.
Il effectue des essais « tous azimuts » pour tester les pouvoirs bénéfiques ou nocifs de ses rayonnements en travaillant sur des œufs, microbes, vins (action sur la fermentation, vieillissement), lait….

Avec l’aide de bénévoles et le soutien actif de la mairie, PRIORE imagine des appareils de plus en plus compliqués, de plus en plus efficaces, variantes d’un principe de base immuable qui demeurera jusqu’à sa mort son « secret ».

C’est une époque d’intense activité pendant laquelle il bénéficie d’aides inimaginables dans notre actuelle société hyperadministrée : l’EDF « oublie » ses relevés ou lui facture une simple consommation domestique alors que ses appareils deviennent de monstrueux dévoreurs d’énergie. De nombreuses entreprises fournissant la mairie de Bordeaux sont « invitées  » par celle-ci à apporter leur concours en nature – en réalisant gracieusement des pièces compliquées. Depuis les entrepôts militaires sortent discrètement -souvent la nuit- des matériels d’émission et de mesure sophistiqués avec l’accord de hauts responsables. Même le directeur régional de la sécurité sociale couvre ces traitements ! Il n’aura qu’une exigence : »il faut que les feuilles de soins et les ordonnances des médecins travaillant avec PRIORE portent la mention ACTE GRATUIT « . Dix ans plus tard, dans le droit fil de cette bienveillance, la Caisse Primaire d’Assurance Maladie de la Gironde louera à PRIORE des « cabines de traitement électrique », dérivés dangereux et peu efficaces de ses appareils.

Sa renommée s’étend ; il accueille des « patients » prestigieux dans l’entourage immédiat du maire de Bordeaux (de nombreux témoins affirment que J. Chaban-Delmas lui-même eu recours plusieurs fois à ses services ainsi –entre autres- que la proche famille du préfet. On parle de son « traitement électrique » dans les milieux influents de la région et bientôt de Paris. On se repasse son adresse.

Bientôt, outre sa « clientèle « de quartier, son modeste laboratoire verra passer des malades de la haute société – parfois recommandés par leur médecin – pour la plupart atteints de maladies aussi incurables que cancers au stade terminal, sclérose en plaques, polyarthrite, etc., venant de toute l’aquitaine. Il existe dans les rares archives écrites plusieurs comptes rendus anatomopathologiques (c’est à dire d’examen microscopique) prouvant que PRIORE soignait également des cancers à un stade tout à fait curable par les thérapeutiques classiques (en association avec celles-ci ou rayonnement seul ?). Avec d’indéniables succès : de très nombreuses rémissions inattendues, parfois de guérisons, attestées par plusieurs comptes rendus histologiques, ainsi qu’une constante et notable amélioration de l’état général et une considérable diminution des douleurs. Les témoignages sont unanimes sur ce point !

Parallèlement un travail de recherche approfondi est accompli par plusieurs médecins généralistes « fournisseurs « de PRIORE dont le Dr. Fournier (il y consacre les rares loisirs d’un médecin de campagne). Il jette les bases biochimiques des effets du rayonnement (Il agirait en privilégiant certains processus enzymatiques *voir page biologie.) et fournit une explication cohérente des effets thérapeutiques bénéfiques comme des effets nocifs.
Trente ans plus tard, après une longue enquête, une mallette contenant ces précieux documents -et beaucoup d’autres – resurgit d’un grenier ou un huissier prévoyant l’avait soustrait à la dispersion des maigres biens de sa veuve du bon docteur Fournier …

1960 – 1966 : La réussite des expériences officielles

1 – LES EXPERIENCES DES CANCEROLOGUES BORDELAIS

Avec l’amélioration des appareils, la ville ne parle que de « l’Italien qui guérit le cancer ».

De temps à autres PRIORE obtenait des rats porteurs de cancers à un stade beaucoup trop évolué pour être guéris et qui ne lui permettait pas de « régler » ses « machines ». Cédant à l’insistance du maire, le centre anticancéreux de Bordeaux accepte enfin d’effectuer des expérimentations sérieuses. Les Dr Delmon et Biraben en assurent le contrôle.

Ils implantent trois séries de rats de la redoutable tumeur T8, réputée incurable ( en tout une centaine). Celle-ci tue les animaux en trois semaines ! Le premier lot servant de témoin meurt, le second traité aux rayons X meurt dans les mêmes délais, le troisième est traité 15 jours après l’inoculation par le « rayonnement PRIORE » alors que la tumeur implantée est déjà très développée. Résultats : les tumeurs grossissent trois fois moins vite et la survie des rats est triplée !

Les médecins sont intrigués par le bon état général des animaux et le fait qu’ils ne semblent pas souffrir malgré leur lente agonie*. Ils engagent donc de nouvelles expériences en traitant les rats plus tôt : au bout du septième jour au lieu du quatorzième jours après implantation de la tumeur. STUPEUR : ILS GUERISSENT TOUS !!!
*Nb : Tous les malades traités par PRIORE même s’ils ne guérissent pas ressentent une quasi-disparition de leurs douleurs et un immense bienfait.

Biraben constate : « Si on prélève et analyse un fragment de la tumeur implantée après quelques jours de traitement Priore, elle n’est pas totalement normalisée : il reste quelques cellules cancéreuses vivantes en son sein. Si on les implante sur des rats vierges (c’est à dire n’ayant pas été implantés de cancer) elles ne se développent pas. TOUT SE PASSE COMME SI ELLES AVAIENT PERDU LEUR CARACTERE CANCEREUX**.
Ces expériences seront renouvelées avec succès (plus de trois cent rats).

**PRIORE assure qu’il peut au contraire accélérer la mort des animaux en modifiant ses paramètres … et y réussit !

Enthousiasme ! Exaltation ! Projet de publication scientifique associant PRIORE au Centre Anticancéreux ! On va créer une chaire d’enseignement spéciale ! Un institut ! Pour PRIORE ! Delmon et Biraben en seront directeurs ! Conférence de presse à la mairie de Bordeaux ! PRIORE entouré des médecins présente ses travaux illustrés par de nombreuses photos, films, et clichés microscopiques œuvres de certains médecins et biologistes de l’Université.

Si le « grand public » est enthousiasmé, la majorité des grands patrons des hôpitaux et du centre anticancéreux de Bordeaux le sont beaucoup moins. Les résultats sont trop beaux. La souris n’est pas l’Homme et ils n’ont pas à juger ce qui a été obtenu sur les malades clandestins de PRIORE. L’un d’entre eux propose cependant de traiter chez PRIORE une vingtaine de patients cancéreux de son service. Refus de son administration.

Et puis, cet obscur immigré italien au maigre bagage aurait par illumination réussi seul là où les plus grands laboratoires, les mieux équipés ont échoué ? D’ailleurs les coulisses de la cancérologie ne sont-t-elles pas encombrées de génies autoproclamés prétendant détenir la panacée ?
Cette prudence s’explique aussi par l’attitude de l’inventeur refusant toute indication sur sa méthode, son incompréhensible « charabia » mi- Italien mi- français, ses théories fumeuses, son inculture scientifique et médicale. ***

*** On a fait le même reproche à Champollion amateur trop jeune, Schliemann voyageur de commerce qui découvrit à Carthage le trésor de Priam, Edison tapissier de profession …etc., etc.

2 – LES CANCEROLOGUES PARISIENS A LA RESCOUSSE

Plusieurs années passent pendant lesquelles « on » évite de s’engager. Mais il y a la formidable pression de l’opinion publique … et de ses relais municipaux bordelais. » On » conseille donc aux jeunes Docteurs Delmon et Biraben de se mettre en retrait et il est fait appel aux cancérologues parisiens du centre anticancéreux de Villejuif, la référence française en la matière de cancérologie****

Septiques au départ ils deviennent enthousiastes et y consacreront plusieurs années à temps plein refaisant les expériences avec les mêmes stupéfiants résultats.

****et en particulier au Pr. Guérin, spécialiste de la tumeur implantée, dite T8 et au Pr. Rivière. Ces travaux ont été accomplis par des équipes officielles de médecins et de cancérologues. PRIORE ne s’occupait que des appareils.

EXPERIENCES DE CANCEROLOGIE (voir Résultats biologiques)
Il existe schématiquement deux grands types de cancers : les tumeurs solides (ex : larynx, cerveau foie) et les tumeurs des tissus « mous » (ex : leucémie, sarcomes).

• Une première série d’expériences s’adresse à des rats porteurs d’une tumeur solide dénommée T8 dont il n’existe pas de traitement. Elles confirment les travaux effectués quelques années plus tôt par Priore et le centre anti cancéreux de Bordeaux (et soigneusement passées sous silence pour résultats tellement bons qu’ils apparaissaient truqués). La guérison définitive, non douloureuse, sans récidive, de la tumeur et de ses métastases est obtenue d’autant mieux que le traitement est institué plus tôt (la tumeur étant plus petite).

La durée du traitement, sa puissance, sont déterminants ce qui suggère un effet cumulatif.

Par ailleurs Les animaux guéris rejettent toute tentative de nouvelle implantation de la tumeur ! Mais succombent à l’implantation d’une tumeur différente. Comme un vaccin, le traitement a conféré une immunité très spécifique vis-à-vis du cancer implanté. C’est la première fois qu’on évoque pour le rayonnement une action préférentielle de stimulation des défenses naturelles.
Il en faut plus pour attirer l’attention des « maitres médicaux » d’où :

• Une seconde série s’adresse à une tumeur encore plus redoutable : un sarcome. Il emporte le rat en quinze jours avec des métastases monstrueuses associées à une forme de leucémie. Plusieurs cancérologues réputés sont à la manœuvre.

Résultat aussi stupéfiant : guérison complète des tumeurs, de leurs métastases et de la leucémie associée. On confirme les données précédentes : les taux de guérison varient selon le volume de la tumeur, la durée du traitement et la puissance de l’appareil. Ici aussi une immunité durable empêche la prise d’une nouvelle implantation du même type de tumeur. Par précaution l’expérience est recommencée avec une autre équipe …qui obtient le même succès …

…Et rerecommencée un an plus tard avec un appareil amélioré. Succès encore et de nouveau l’importance des critères de puissance et de durée de l’exposition.
Encore les mêmes guérisons dans les mêmes conditions avec des souris porteuses d’autres types de cancers (lymphosarcome, une sorte de leucémie). Si le sujet n’était pas aussi grave on friserait la banalité.

Au total seront étudiées pas moins de dix types de tumeurs sur plus d’un millier d’animaux ! *
*Voir résultats biologiques)

Pour résumer : certains des meilleurs cancérologues français dont le président de l’Académie des Sciences, ont prouvé que les appareils de PRIORE peuvent venir à bout d’effroyables cancers animaux résistants à toute thérapeutique. Travaillant sans aucune contrainte, ils ont vérifié leurs résultats sur des milliers d’animaux. Ils ont établi l’importance de l’intensité du rayonnement et de la durée du traitement.

Ceux-ci feront l’objet de plusieurs communications devant l’Académie des Sciences, présentées par son président en personne le Pr. Courrier. *. La majorité des membres refuse d’entériner les communications. Une tempête médiatique inouïe se déclenche assimilant PRIORE au « charlatan du cancer » et les cancérologues qui lui sont favorables à des « gogos » bernés par un escroc.

*(Le même scénario se reproduit à chaque fois qu’un changement de paradigme survient : « un homme seul ne peut avoir réussi là où la science mondiale a échoué »

Tout repose sur un fait : PRIORE refuse de dévoiler sa méthode. Il ne le peut pas. Bien qu’excellent dans les réglages et le maniement de ses appareils il est incapable de comprendre ce qui se passe exactement et quel « rayonnement » est produit par sa « machine » déjà extraordinairement compliquée en 1965… (De la même manière qu’on peut conduire parfaitement son véhicule en ignorant totalement le fonctionnement du moteur.)

Les théories étranges prônées par Priore pour expliquer ses brillants succès ne résistent pas à l’analyse scientifique et s’écroulent : Priore pensait générer une sorte de rayons X .Ce sont des particules chargées électriquement, projetées sur les tumeurs pour tuer les cellules cancéreuses (CC).

Priore, théorisant que l’équilibre électrique des cellules cancéreuses est perturbé pense rétablir cet équilibre en projetant un rayonnement de particules électriques non pas pour les tuer mais pour rétablir cet équilibre. Tous ses efforts tendent à accroître leur puissance de pénétration.
Ce n’est que quelques années plus tard qu’il conviendra qu’il ne sort aucun « rayonnement X de de sa machine.
Alors ??

Il peut parfaitement indiquer sa manière de procéder mais son interprétation erronée du fonctionnement intime de l’appareil le couvrirait de ridicule. Il le sait aussi. Naguère, grisé par ses succès il s’est imprudemment avancé à dénigrer la science officielle en brandissant ses théories fumeuses. Il sait qu’elle ne lui pardonnera pas cette audace. Son seul atout pour garder la maîtrise est le réglage très délicat de son appareil. Sans lesquels la machine n’a aucun effet.
Il n’a qu’une certitude mais de taille : ses fantastiques résultats sur le cancer.

PRIORE garde de chauds partisans dans le milieu les médical, scientifique et politique « bordelais » ainsi que tous ceux qui ont expérimenté avec lui. Bientôt le monde médical scientifique et médiatique se divise entre « anti » et « pro » Priore : charlatan ou génie ?
Nous sommes en 1965, PRIORE et les diverses équipes universitaires associées ont accumulé des succès phénoménaux depuis bientôt quinze ans.
On lui demande constamment des preuves supplémentaires de ces guérisons donc de refaire et refaire ses expériences. En fait c’est trop beau. Beaucoup dans les hautes sphères médicales et scientifiques n’y croient pas. L’inventeur enrage et se décourage de pouvoir construire enfin la fabuleuse machine dont il rêve : assez puissante pour guérir l’homme aussi facilement que les animaux. La présentation de ses travaux devant l’Académie aurait dû être sa consécration. Ce fut une mise en accusation !

Les choses s’accélèrent cependant.
Malgré les remous, dans les hautes sphères gouvernementales certains étaient convaincus de l’intérêt d’une découverte de cette importance. Le ministre de la Recherche ordonne un rapport à une commission d’experts. Ils recommandent la construction d’un appareil au centre anticancéreux parisien. (il ne se fera jamais). Parallèlement PRIORE reçoit des propositions de partout y compris à l’étranger. Une grande firme française – Leroy-Sommer- signe un contrat de collaboration (à la demande de son principal actionnaire qui avait bénéficié du traitement et en était très impressionné).
L’écho de ces guérisons franchit les frontières. Les anglais viennent travailler à Bordeaux ! Et quels anglais ! Ils appartiennent au plus grand institut de recherche anticancéreux d’Angleterre. Ils mènent deux séries d’expériences :

• Une première série sur différentes variétés de cultures de cellules cancéreuses. On note un simple ralentissement de leur croissance ; le traitement n’est donc pas capable de tuer directement les cellules.

• Deuxième série de tests sur souris porteuses de cancers spontanés (c’est très important pour les médecins ; il s’agit de cancers apparus spontanément dans l’organisme et non d’une tumeur qu’on leur a inoculée). Le succès est complet. ! toutes les souris sont guéries ; celles non traitées meurent toutes. Les Anglais enthousiastes.
Cependant les adversaires acharnés de PRIORE ne désarment pas* (on ne dira jamais assez les ravages de l’Ego en matière médicale … et autres !). De rapports en rapports de commissions en commissions, ces hommes influents parviennent à briser la bonne volonté ministérielle. PRIORE est un charlatan un point c’est tout !

3 – UN DETOUR PAR LA MOUCHE TSE- TSE : LES EXPERIENCES DE PAUTRIZEL
(Voir pages résultats biologiques)

À Bordeaux entre en scène un brillant professeur d’immunologie : R. Pautrizel. S’intéressant depuis quelque temps à l’affaire, il a son idée sur le mécanisme biologique. Pour lui le rayonnement agit essentiellement en stimulant les mécanismes de défense de l’organisme. Il vérifie son hypothèse par quelques expériences.
Pour détourner l’orage polémique, (systématique quand il s’agit de découvertes non « officiellement bénies » sur le traitement du cancer) et démonter l’action essentiellement immunologique de « rayonnement » Pautrizel convainc PRIORE de travailler quelques temps sur le modèle qu’il maîtrise : un parasite du nom de « Trypanosoma equiperdum », agent de la maladie du sommeil transmis par la mouche à tsé-tsé. Nous l’appellerons trypanosome. Il fait des ravages parmi les troupeaux africains, pas à Paris. Donc peu de risques de polémique.

Tous deux pensent que la mise en évidence des mécanismes immunologiques sur un modèle beaucoup moins chargé d’émotions serait de nature à dépassionner le débat.
Ils y travailleront dix ans.

A la même époque, débute une collaboration houleuse avec la très grosse firme de construction électrique : les Ets Leroy -Sommer. Elle durera dix ans aussi, elle lui coûtera trois millions d’euros à l’entreprise. !

Durant ces années, grâce aux fonds d’état, aux investissements de son partenaire industriel et aux sommes collectées par Pautrizel, PRIORE va construire une série d’appareils de plus en plus puissants.

Pautrizel et ses collaborateurs réaliseront des centaines expériences au protocole impeccable !
Il confirme d’abord l’efficacité du rayonnement en guérissant les souris infectées, d’autant plus vite que le traitement est institué précocement. Cette infection est explosive. L’inoculation de trypanosomes conduit à la mort habituelle de toutes les souris en quatre à cinq jours sans traitements. C’est donc un modèle beaucoup plus difficile que le cancer. Bien que les défenses naturelles sollicitées soient différentes de celles des cancers (anticorps pour les premières, lymphocytes – une variété de globules blancs- pour les seconds).

Nb Notons que, comme pour les cancers traités et guéris, les souris résistent à une nouvelle inoculation du parasite du même type plusieurs mois après guérison mais succombent à un trypanosome d’espèce différente Le corps choisit donc les défenses les mieux adaptées ses capacités. Qui sont alors démultipliées par le rayonnement.
Qu’importe pour qui refuse de voir ! Malgré les nombreux succès expérimentaux, rien n’y fait. PRIORE ne peut avoir raison ! Donc il triche !
On met alors sur pied une commission chargée de vérifier sous contrôle d’huissier les expériences ! Elle comprend une vingtaine de sommités de la Faculté de Médecine de Bordeaux. Elle impose d’extraordinaires exigences. Résultat : le succès des expériences est total.

Malgré tout « on » reste sceptique … Il doit y avoir un truc !
Encore quatre ans de perdus. !

Pautrizel poursuit ses expérimentations. Il prouve la relation étroite entre le taux des guérisons et la dose cumulée de « rayonnement » administrée. Il met en évidence l’absence d’effets directs sur les parasites. En dehors de l’organisme Ils sont absolument insensibles au rayonnement.
« C’est bien par un mécanisme immunologique que l’organisme se débarrasse des cellules anormales, qu’elles soient cancéreuses, microbiennes ou parasitaires. »

1972 le ministère charge une commission de physiciens de haut rang d’enquêter sur l’affaire et de rendre un avis pour subventions. Ils rendent un rapport favorable à PRIORE (non sans avoir essayé de le reproduire sans succès dans leur propre laboratoire) entraînant une subvention importante sur insistance du maire de Bordeaux, devenu entre-temps premier ministre. Il est soutenu par le Prix Nobel E. Wolf, gloire de la recherche française qui a expérimenté avec succès chez PRIORE.
Cet engagement officiel de l’état va à nouveau déclencher de violentes polémiques dans le monde scientifique. La presse française s’en donne à cœur- joie pour dénoncer « le charlatan du cancer » (1). La presse étrangère fait dans le sarcasme. Cependant que plusieurs laboratoires de premier plan tentent de reproduire les effets. Aucun n’y parviendra.
(1) » Sciences & Vie  » publiera un long article favorable et bien documenté sur l’affaire signé de P. Rossions.

4- 1975 : LE DERNIER APPAREIL ET LA CHUTE de PRIORE

 

Priore et Pautrizel sous la face de traitement du dernier appareil (monstrueux M 600)

PRIORE a maintenant soixante ans. Il a guéri ses premiers cancers il y a trente ans. Que de temps perdu ! Malgré ses succès éclatant en collaboration avec des équipes universitaires régionales « On » l’a forcé au nom de la raison scientifique à délaisser les cancers des hommes pour celui des souris puis de passer des souris cancéreuses aux souris infectées par un obscur parasite africain… et toujours le doute. Son « secret » irrite et lui nuit. Ses stupéfiants résultats sont un défi ! Ils sont trop beaux. Si encore il donnait ses méthodes…. (Mais … Quel industriel dévoile ses savoir-faire sans garantie contre le pillage ? … et Priore n’en n’avait aucune)

Il y eu également une importante communication signée de prestigieux cardiologues de l’Université de Bordeaux, stupéfaits de constater sous l’effet du rayonnement * une extraordinaire normalisation des taux de cholestérol chez des lapins exclusivement nourris de graisse (on ignorait à l’époque le rôle du système immunitaire dans l’artériosclérose). Loin de servir Priore ceci déclencha une nouvelle polémique : « Voilà maintenant qu’on subventionne une machine à tout faire ! »
**Objet d’une communication à l’académie des Sciences. Elle peut être consultée (voir notes dans résultats biologiques)
Qu’ont rapporté ces années de frustration ? Priore n’en peut plus. Il décide de brusquer les choses et de revenir au but de sa vie : la guérison du cancer humain. Ses premiers succès dates d’avant les années 50 ! Depuis il fait, refait, recommence ses expériences pour convaincre des sommités qui ne voulaient pas l’être. Des cancers il en a guéri à foison sur les animaux qu’on lui soumet.

Jouant le tout pour le tout il arrête la construction d’un l’appareil de démonstration fiable subventionné par l’Etat et l’entreprise LEROY-SOMMER permettant d’étudier les différentes composantes de son rayonnement*. Il se lance alors dans la réalisation d’une gigantesque machine à guérir, d’une énorme puissance, propre à pénétrer entièrement l’organisme humain. Ce sera son but ultime, son chef- d’œuvre, sa consécration. Il tiendra trois étages !
Plus question de souris. A la rigueur pour la mise au point ou la démonstration scientifique. Cette machine fabuleuse devra être assez puissante pour traiter les cancers humains de tout type, mêmes les plus évolués ; sans échec.

Sûr de sa réussite, il trace déjà les plans et le cahier des charges de la future usine bordelaise de fabrication en série ! Il pressent que le temps lui est compté. Malade, son diabète s’aggrave. Ses partenaires s’insurgent. Qu’importe. Ils sont bien incapables de construire un appareil et surtout de le régler ! Il le construira donc seul, aidé d’agents détachés de la mairie pour la manutention. Il commande aux entreprises associées les pièces dont il a tracé les plans, pestant contre toute modification, et dont il se réserve le montage exclusif pour en préserver certaines caractéristiques. Malgré tous leurs efforts, les ingénieurs n’en perceront jamais le mystère.
Au point où on en était, il fallut bien se résoudre à suivre PRIORE. Évidemment l’opération comportait d’énormes difficultés, moins pour le montage du monstre que pour les réalisations d’énormes pièces exigées par la puissance de l’appareil. On atteignait ainsi des limites technologiques source de nombreux échecs de fabrications et d’une mauvaise fiabilité.

Tout est démesuré. L’appareil qui au début des années cinquante tenait sur un guéridon (et guérissait déjà chattes et chiennes de cancer de mamelles) pèse maintenant cinquante tonnes et occupe trois étages. Il se compose de plusieurs émetteurs de type radar et radio source de l’énergie. Leurs ondes sont mélangées dans une énorme lampe – un cylindre de Pyrex de près de quatre mètres de haut- entourée d’une imposante « bobine » de cinq tonnes générant un champs magnétique intense confinant le « rayonnement » dans la « lampe ». ce rayonnement traverse la face de sortie de l’appareil pour irradier le malade.
PRIORE réussit son pari ! Il surmonte les obstacles l’un après l’autre, médusant son entourage. Il réussit à construire le dernier « MONSTRE », dont la puissance doit venir à bout des tumeurs humaines les plus profondes, les plus évoluées quel que soit leur nature (jusque-là les guérisons complètes, systématiques et reproductibles ne sont obtenues que sur de petits animaux : souris, rats, lapins, chats. Les échecs chez l’homme quand on s’adresse à des tumeurs évoluées, au dernier stade sont attribués au manque de puissance des appareils)

Nous sommes en 1975. La puissance jamais atteinte de la machine permet d’effectuer immédiatement une quarantaine d’expériences montrant l’extraordinaire efficacité de l’appareil.

Il n’est pas encore question à ce stade d’expérimenter sur l’homme.

De nombreux chercheurs venus de toute le France dont le fameux Institut anticancéreux Parisien Gustave Roussy et de l’Institut Pasteur ont méticuleusement préparé des tests infalsifiables destinés à monter l’extraordinaire montée des défenses naturelles sur des lots de souris infectées par le trypanosome.
On rappelle que ce modèle est beaucoup plus difficile que le cancer (le parasite les tue en 4 jours) et infiniment moins sujet à polémique. Les expériences de cancérologie sur souris et rats sont prévues immédiatement après. Le passage à l’homme demande quelques autorisations. En cas de réussite des premiers tests animaux ces chercheurs réputés se font forts de l’obtenir très rapidement.

Il faut d’abord prouver l’efficacité sur souris et rats.

La puissance de son appareil parvient à guérir les souris même au seuil de leur mort. Le mécanisme d’action est magistralement confirmé. C’est une intense stimulation du système immunitaire. Le Pr. Wolf (prix Nobel) expérimente avec succès ; il confirme l’importante augmentation des anticorps… PRIORE a gagné !
Hélas ce dernier sursaut d’orgueil lui est fatal.

L’appareil fonctionne parfaitement mais faute de conseils éclairés dans cette aventure technologique il n’est pas fiable et l’émetteur principal explosera quelques jours après que l’équipe eu validé certains les premiers résultats … stupéfiants !

La somme demandée pour la réparation ne sera jamais obtenue auprès des partenaires excédés par les exigences de l’inventeur.
Les industriels désespèrent de rentrer dans leurs fonds et refusent toute rallonge. Le ministère déjà très prudent se retire de l’affaire sous les quolibets des opposants de toujours. Même pour sauver sa machine PRIORE refuse de dévoiler son fonctionnement. Malgré de nombreuses négociations, l’appareil ne remarchera jamais.
Cet échec en 1975 soit 25 ans après les premiers succès de Priore signe la fin de l’aventure et le triomphe des détracteurs. C’est la curée : on parle de dilapidation de l’argent public, de la promotion officielle des charlatans … Il faut dire qu’entre subventions de tous ordres (publique, privée, organismes internationaux, dons, etc.) on atteint au bas mot vingt millions de francs de l’époque soit trois millions d’euros minimum.

L’appareil ne sera jamais réparé. Priore ne s’en remettra jamais

Durant les années qui lui restent à vivre, tout en gardant espoir de réparer, PRIORE recommence à traiter des malades grâce à son ancien appareil, à bout de souffle. Les améliorations qu’il obtient malgré tout attirent l’attention de « grands patrons » des hôpitaux bordelais. L’un d’eux, le Pr. Courty exercera plus tard les fonctions de président régional de l’ordre des médecins. Il faut saluer son courage.

Il obtient de faire bénéficier du traitement une douzaine de malades incurables en fin d’évolution ayant résisté à tous les traitements classiques ou refusant tout traitement. Ils n’ont rien à perdre. Tous sont volontaires. La puissance de l’appareil suffisante pour les souris ne l’est pas assez pour ces cancers dépassés. Malgré tout on obtient des guérison inexplicables, des rémissions inespérées, la fonte des masses ganglionnaires et dans tous les cas une considérable amélioration de l’état général. Ces observations font l’objet d’une communication qui sera refusée par l’Académie de Médecine.

Le Pr. Pautrizel perdra dans cette histoire la direction de son unité de recherche. L’INSERM (le grand institut public de recherche médicale) au motif que l’activité de son laboratoire était détournée au bénéfice de PRIORE.
Ah pourquoi ne s’est-il pas contenté de ses parasites ? Que d’ennuis en moins ! Que de récompenses en plus … Ainsi va la vie et la recherche française actuelle : pas de vagues, pas de risques …
Février 1981 : Dernier pied de nez du destin : une convocation à la Présidence de la République se présente sous les meilleurs auspices. Les militaires (ils ont activement soutenu Priore) vont prendre les choses en main. Trois mois après le président Giscard d’Estaing tombe, PRIORE retombe… définitivement.

Comme ces grands malades qui en veulent à leurs proches de leur sort Priore rompt avec Pautrizel son fidèle compagnon. Puis il arrête ses appareils, renvoie ses » patients » et se referme, désespéré.
En mai 83 meurt oublié le pionnier de la plus grande révolution thérapeutique que le monde ait connu. Sans avoir révélé le secret de ses appareils.

Questions …

Pourquoi, alors que toutes les conditions expérimentales, humaines, politiques étaient réunies cette affaire n’a-t- elle pas abouti ?
Parmi les nombreux obstacles qui retardent la diffusion d’une découverte révolutionnaire le principal est le facteur humain.

Il était inconcevable qu’un modeste immigré italien désargenté ait pu du fond de son humble demeure réussir là où les meilleures équipes, les plus brillants cerveaux avaient échoué. Par ailleurs Priore qui s’était imprudemment risqué à expliquer après-coup ses résultats par des hypothèses aventureuses ne voulait plus rien dire de peur être jugé- et ridiculisé- uniquement sur ses théories.

Et puis Priore, crime impardonnable, non content d’humilier certaines sommités médicales, se refusait à révéler les secrets de ses appareils, d’autant plus que des tentatives de pillage et de construction sauvage d’appareils étaient en cours dans certains laboratoires de recherche universitaires, de l’Armée Française ou chez tel consortium industriel. (toutes échoueront).

Une vie de combats a modifié le caractère enjoué de cet immigré italien. Il veut rester le seul maître d’une technique dont lui-seul connaît le savoir-faire et les astuces de conception. Il s’en est suivi une somme d’inimitiés que ses appuis ne pourront compenser. L’explosion du dernier appareil achèvera de l’isoler.

Enfermé dans son orgueil blessé il n’acceptera jamais de dévoiler le secret de ses appareils…

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