Anecdotes diverses. De la recherche à l’humanitaire.
Durant ces années l’activité du laboratoire ARTEC a subi de nombreuses sollicitations. Passons sur les illuminés et affairistes médiocres qui encombrent les couloirs de la cancérologie ….
Sans subvention j’étais ouvert à tout mécénat ou autre solution universitaire ou industrielle permettant de poursuivre l’aventure …
Les sollicitations ne manquèrent pas … d’autant plus que la revue populaire « Sciences et Vie » avait consacré un article de plusieurs pages au laboratoire.
- Le déjeuner de Monaco
C’est ainsi que je rencontrais dans les années 2000 à Monaco, à sa demande, dans un prestigieux restaurant, un éminent personnage, J.C., ex PDG d’un groupe mondial de matériel de radiologie et membre d’un consortium de dirigeants du CAC 40.
Suffisant, maussade et sûr de lui, le tournedos servi chez « DUCASSE » où il avait ses habitudes ne lui semblait pas à son gout. Son épouse, discrète, l’accompagnait. Je résumais l’affaire et les perspectives. En fait son intérêt pour le cancer était très limité …Au contraire il fut très intéressé par l’aspect régénératif des CELP …. Pour en faire profiter le visage de son épouse et de lui-même !! et envisager une lucrative mise sur le marché dans le domaine esthétique l’année suivante. Il partit avec les documents que je lui avais apportés après avoir vaguement écouté mon avis : Un retour sur investissement en quelques mois est illusoire en matière de recherche ; il fallait encore travailler !
Plus de nouvelles depuis….
- 1997 : Les melons d’Avignon
À cette époque J’assistai à un Congres à Grenoble où je faisais une communication sur l’état des recherches.
Après ma conférence un participant inconnu se manifesta. Il se disait chercheur indépendant envoyé par un homme d’affaire fortuné très intéressé par ARTEC. Il aurait fait fortune d’après ses dires dans l’exploitation de brevets originaux, en particulier des melons génétiquement modifiés dont il avait l’exclusivité D’où …
Personnage étrange, peu disant, ossu, au visage buriné en lame de couteau, il ressemblait à un de ces ex-mercenaires rangés des affaires. Associé avec un éminent membre d’une institution européenne de recherche nucléaire, Il était richissime. Après une longue réunion on convient d’une visite du laboratoire ARTEC où il se rendra quelques jours après en hélicoptère personnel.
Je fus étonné de son insistance et de son impatience à connaitre le fonctionnement de l’appareil ARTEC avant même de constituer (c’était sa proposition) officiellement une entreprise commune pour le financement et le développement de cette technique.
Après de nombreux échanges il apparut que cet homme étrange, loin d’être intéressé par le cancer, se passionnait pour les possibilités de construire un appareil capable d’influencer et de manipuler le cerveau des hommes (il y travaillait depuis longtemps).
Naturellement l’appareil n’avait aucune de ces possibilités. Quelles raisons l’avaient persuadées ? Où la folie va-t-elle se loger ?
Naturellement Je n’ai pas donné suite.
- 2005 : deux hindous canadiens !
Une surprise venant de Toronto …
Deux Hindous de Toronto (la communauté indienne y est importante) prennent contact après une recherche sur le NET. Ils se disent les représentants d’une grosse société familiale hindoue (Tata), leader national dans le tabac qui cherche à se diversifier en investissant dans les technologies nouvelles. S’en suivent de nombreux échanges téléphoniques puis Internet.
Cette fois ça semble sérieux les capitaux sont là les hommes et la volonté aussi.
Nous nous rencontrons à mon domicile lors de leur séjour d’une semaine en France mis à profit pour rédiger les termes du contrat avec ARTEC (ces hommes sont gourmands ; ARTEC concède 50% des droits éventuels).
Un « business plan » m’est exigé ! … Aie… l’aspect financier n’est pas mon fort ni mon intérêt principal. Et puis le cabinet médical, la clinique, les expertises … Tout va en pâtir. Le rédiger en détail durant des semaines est un des plus mauvais souvenir (comme tout chercheur) de cette longue histoire.
Bref tout semble prêt quelques semaines après et l’un des deux représentants se rend en Inde après un dernier crochet par la France où il prend les dernières consignes aptes à convaincre ses futurs interlocuteurs.
Pas de nouvelles durant plusieurs semaines de ces Rendez-Vous programmés… Puis un appel de l’inde… en fait un appel de fonds…pour un obscur intermédiaire chargé d’organiser les rdv …
Les mystères des négociations en Inde sont insondables, j’aurai bientôt l’occasion de le vérifier ! Après vérifications il ne s’agissait pas de représentants de la société en question mais d’inconnu, de quidams vaguement apparentés à cette dynastie Indoue, flairant la bonne affaire….
Encore perdu ! Et puis Mes absences professionnelles seront chère payées. ! Et me vaudront un procès pour négligence.
Devenu inutile le laboratoire fut fermé (mais la veille technologique et les études maintenues) et l’appareillage dispersé gratuitement au grand plaisir de nombreuses associations de radio amateurs.
L’essentiel du fonctionnement (en particulier la notion de POLARITE) était compris bien que la mise en œuvre d’un nouvel appareil nécessitât de nombreux efforts. À ce stade seul une assise financière extérieure me dégageant de tout tracas aurait permis le redémarrage de l’aventure … Ce fut le cas !
Nb : Avantage : je sais maintenant ce qu’est qu’un BUSINESS PLAN et cette mésaventure m’avait donné l’envie de l’INDE.
- En Inde rurale : un appel inattendu !
Ce dernier épisode semblait signer la fin de l’histoire ARTEC. Mais … sait-on jamais ? Quelques mois après j’étais en Inde profonde. Je me partageais entre un petit hôpital et des soins de campagne allant de village en village au volant d’une ambulance itinérante. L’aventure ARTEC me semblait loin et mon énergie demandait à être employée * (Voir annexe la méthode du Bihar)
*J’y installerai des dispensaires ruraux durant mon temps libre à raison de deux missions de plusieurs semaines chaque année durant quinze ans et en ramènerait sans pouvoir l’homologuer une méthode traditionnelle tres efficace et sans effet secondaire de traitement de maladie invalidantes y compris à un stade échappant aux traitements conventionnels (Polyarthrite ; sclérose en plaque, âgisme, etc.) VOIR ANNEXE : la méthode du Bihar. Le conseil de l’Ordre mit fin à ces traitements non validés.
En consultant ma messagerie internet dans une petite bourgade de cet état miséreux du nord de l’Inde (le BIHAR) je note une demande de RDV de la part d’un inconnu qui souhaite financer le laboratoire … encore un illuminé ? je réponds en mail par la négative ; il insiste. Nous convenons d’un RDV téléphonique. Quelques jours plus tard à l’appareil mon interlocuteur semble soulagé d’échanger depuis la France et confirme son offre. Il s’agit d’un industriel bordelais connu fraichement retraité. Il s’est passionné pour cette aventure ; il a amplement les moyens de la relancer.
De retour en France l’inconnu se présente : il dispose d’un million d’euros et de solides appuis dans le milieu universitaire et politique régional bordelais grâce à sa réussite. Il se fait fort d’obtenir de larges subventions de divers organismes officiels grâce à ses relations. Retraité insatisfait et désœuvré il souhaite créer une société (SAS) pour le financement du laboratoire et la construction d’un appareil et prendre un brevet … pourquoi pas ? Il ne semble pas obsédé par l’appât du gain.
Nous convenons qu’il s’occupera de la partie administrative et financière (ouf !) ; je serai le conseiller scientifique et j’aurai les mains libres pour diriger le travail expérimental. (Les membres de l’association se sont pour la plupart dispersés à cette époque)
C’est dans ces conditions que nous signons un accord qui nous lie 50% / 50% dans la société dont il prendra la présidence. Après avoir rédigé le fameux « Business Plan », sésame indispensable à la demande de subvention, et entamé la rédaction d’un éventuel brevet.
Au travail … Tout d’abord la recherche d’une rare entreprise capable de construire un prototype. Ce fut A2E, une entreprise grenobloise spécialisée, ayant déjà travaillé pour l’Université de Montpellier. Ses ingénieurs furent étonnés des plans et spécifications que j’exigeais. Cet appareil était inhabituel et leur donnait du fil à retordre. Plusieurs mois passèrent avec de nombreux aller-retour dans l’entreprise qui périclitait (elle déposera le bilan quelques mois après).
Les rapports avec Mr. T. se dégradèrent dans la mesure où l’avancement de l’affaire lui semblait trop lente.
Il avait déjà engagé beaucoup de fonds pour les avances à A2E et la création d’une grosse société (SAS) avec un cabinet prestigieux pour gérer cette révolution thérapeutique en cas de succès. Très vite les habitudes de PDG et de son rapport avec ses subordonnés reprit le dessus. Totalement incompatible avec le travail difficile de recherche.
Sans confiance et patience l’échec est assuré. Je mettais fin à cette collaboration et abandonnais mes parts après avoir remboursé les avances financières à l’entreprise. Mr T. me fit un procès … qu’il perdit.
Il faut savoir s’abstenir parfois…
Cette fois ci tout était bien terminé ; après avoir déménagé dans le Périgord, je me consacrais au difficile métier médecin de campagne non sans suivre les progrès en matière de cancérologie, en particulier électroporation. Et puis L’inde était devenue ma seconde passion. J’avais créé une association et j’y animais un dispensaire mobile deux mois par an avec laquelle sillonnais la campagne … Les meilleurs souvenirs je pense. Des anecdotes incomparables…
Le mystérieux container de Cestas
2015 : (nous relatons ici cet étrange épisode sans respecter l’ordre chronologique) Appel téléphonique depuis le Sénat (… ?). L’interlocuteur connait les travaux du laboratoire ARTEC que je dirige depuis 30 ans. Il me met en contact avec des ingénieurs responsables de la maintenance électrique de l’ensemble des hôpitaux bordelais y compris les énormes machineries de radiologie, scanner et IRM. Ces ingénieurs sont missionnés par un très riche industriel atteint d’un cancer incurable. Après de longs entretiens (en fait un examen d’admission) ils proposent une rencontre dans un lieu tenu secret.
Qui sont ces hommes ? J’ai dû refouler beaucoup d’illuminés ces dernières années. Aucun mécène. Quelques escrocs également, facilement repérables. De temps à autre un homme d’affaire fortuné flairant une bonne affaire. Difficile d’expliquer que la recherche est une longue épreuve, qu’un retour sur investissement rapide n’est guère possible, que la commercialisation de « machines à guérir le cancer » est une illusion si on n’y associe pas les pouvoirs publics.
Et puis comprendre les principes d’un appareil « Priore » est une étape importante cependant la réalisation d’un appareil et les réglages pour sa mise en service vont se heurter à de nombreuses difficultés de tous ordres. Il faut du temps ! Bref peu convaincu.
Quelques jours plus tard dans une zone industrielle de la banlieue bordelaise : Rendez-vous devant un énorme container maritime (en fait trois ou quatre soudés en largeur et hauteur) aménagé dans la discrétion. À l’extérieur d’énormes générateurs électriques alimentent l’installation dispensant le raccordement au réseau EDF.DISCRETION ! Le container quasi hermétique empêche toute fuite d’onde.
Passé le sas une surprise m’attend :
L’espace est rempli d’appareillages électriques imposants et d’un petit local à usage de bureau.
Surtout … une machinerie énorme emplit une moitié de cet imposant conteneur ; on distingue un volumineux tube « pyrex » descendant verticalement. Il contient des électrodes raccordées à d’imposants émetteurs d’ondes électromagnétiques dont un Radar. Le « tube » sous lequel existe un logement destiné à recevoir un Homme est entouré d’une énorme bobine reposant sur une plateforme. Elle génère un puissant champ magnétique. Bref un appareil Priore simplifié.
J’assiste à une démonstration brève : quelques manettes sont poussées. Peu après la mise en route de l’appareil apparait un » plasma » lumineux qui empli les deux tiers supérieurs du « tube » et n’atteint pas la face inferieure, celle où le plasma se trouve à proximité de la zone malade à traiter.
Or nos travaux ont montré que ce plasma résulte « d’impulsions électriques » dont la combinaison forme le « champ Priore ». Si le plasma contenant ces impulsions n’atteint pas le fond du tube afin de propager le champ électrique à l’extérieur, sur la partie malade la puissance du champ sera très insuffisante pour entrainer un effet thérapeutique.
C’est une condition nécessaire mais pas suffisante. Il y tant de paramètres à régler…D’où des heures d’explication du fonctionnement des appareils Priore et autant sur les remèdes à apporter au prototype monstrueux qui nous fait face
Quelques jours pour fabriquer et installer une partie du matériel complémentaire demandé (manifestement cette équipe a les moyens financier et industriels pour avancer très vite). Et le plasma descend cette fois ci au fond du tube…
Porte-t-il les bons constituants nécessaires à son effet thérapeutique ? je ne le saurai jamais. Par crainte de se voir déposséder de la maitrise de l’appareil qu’ils ont construit mais dont ils ignoraient le fonctionnement ils mettent fin à notre « collaboration ». L’échec fut au RENDEZ VOUS.
Plus aucune nouvelle depuis
Quelques années après en visite dans la région je me rendais dans cette petite zone industrielle où j’assistais au triste spectacle de cet énorme conteneur vide entre une entreprise de peinture en bâtiment et un atelier de plomberie. Plus trace de cette équipe d’ingénieurs … peut être est-elle toujours en place au CHU Pellegrin (Bordeaux) reprenant ses activités habituelles.
Une Caverne d’Alibaba et un génial « Géo-trouve-tout » dans un sous-sol bordelais
En ces temps incertains je fus contacté un jour d’été par une personnalité universitaire de renom pour « expertiser » un appareil Priore-like construit dans la discrétion par un ingénieur polyvalent dans un sous-sol de la banlieue bordelaise. Le financement est assuré par deux personnes politiques régionales fortunées atteintes de cancer incurable.
Visite d’une grande cave encombrée de matériel électronique divers
L’inventeur polyvalent à la chevelure blanche et abondante m’explique avec réticence le fonctionnement d’un gros tube bardé d’appareillages. Il affirme avoir tout compris (? !!) : » l’effet Priore est dû à un rayonnement infrarouge lointain » qu’il se fait fort de reproduire. Helas les données recueillies par notre enquête « d’archéologie scientifique » montrent que cette solution est totalement erronée et ne correspond pas à nos observations. Difficile d’expliquer et mettre à bas tant de travail et d’investissement … sans parler de l’égo de » « l’inventeur » obligé de subir mon jugement.
La suite me donnait raison : aucun résultat.
Nous ne nous reverrons jamais.
… Sus aux rats illégaux !! Une « descente » musclée de gendarmerie
*Comment oublier l’épisode, comme dans une affaire de truands, où je vis débarquer en force la police vétérinaire diligentée par le ministère, dans une clinique vétérinaire amie, intimant l’ordre au personnel « de ne pas bouger « (sic) pour saisir la livraison d’une douzaine de rats commandés par ARTEC et fournis par un élevage spécialisé …
Nous n’étions pas en règle pour l’achat de ces animaux communs …Dangereux malfaiteurs, nous n’aurions eu aucun ennui si nous avions acquis ces animaux dans une animalerie d’un centre commercial quelconque ! Par la suite une enquête de gendarmerie établit que je ne dévorais pas ces pauvres bêtes au petite déjeuner … !
Le haut fonctionnaire et les quarante radars
Au début nous souhaitions mieux comprendre le cheminement de Priore. Pour ce faire je tentai de rassembler les divers composants de « la machine de Priore » sans savoir comment ils se complétaient.
La seule solution est la construction avec nos fonds propres ( et limités) d’un appareil d’essai.
J’aurai vite fait le tour des grosses entreprises spécialistes dans la construction d’émetteurs, de radars, de matériel à la technologie sophistiquée … A chaque fois j’en suis reparti en m’excusant d’avoir dérangé ces messieurs dans leur beau bureau : « un seul exemplaire ? et puis c’est compliqué (!!), inhabituel … comment financez-vous ? … ma secrétaire vous rappellera …
Exit ces fleurons industriels, naturellement mon but ne les intéressait guère …
Donc un gros tube en pyrex empli de néon est fabriqué par un artisan bordelais spécialisé… dans les enseignes publicitaires … !
La production d’ondes électromagnétiques nécessite gros émetteur radio que je récupérais gratuitement sur les quais de Bordeaux où l’activité maritime avait beaucoup diminué. On y trouvait des sociétés navales naguère florissantes, maintenant en fin de vie mais qui recelaient des trésors dorénavant inutiles. C’est ainsi qu’un énorme émetteur (une grosse armoire) fut ramené à mon domicile (siège du premier laboratoire dans une dépendance de ma demeure) … accompagné d’un ingénieur retraité familier des anciennes techniques de radio-émission à lampe dont il m’enseigna les rudiments.
Les bobines de champ magnétiques furent construites sur mes plans.
Restent les radars …. Impossible de se procurer de tels appareils d’une telle puissance ! La chance et un relais d’amis me firent entrer en contact avec un haut responsable régional : il s’apprêtait à mettre à la casse les radars météo embarqués sur une frégate maritime à Rochefort (les satellites les remplaceraient désormais avantageusement) ;
Ce fut le temps de la persuasion… non seulement un ou deux mais quarante radars (80 KW crête) me furent confiés alors que la règle était la destruction de ce matériel « sensible » pour éviter un trafic vers les côtes étrangères. Plus les génératrices capables de fournir une alimentation adaptée (1000 Hz au lieu de 50). Cerise sur le gâteau un technicien semi-retraité affecté à la maintenance de ces appareils se mit à mon au service.
Tous les éléments étaient rassemblés. Cette nuit-là je dormais comme jamais.
Quelques jours après, voulant remercier personnellement celui qui avait permis ce don inespéré il me répondit … « Je ne veux pas savoir … de quoi parlez-vous ? je ne veux pas vous connaitre … puis après quelques secondes : bonne chance !… Il existe de belles âmes partout … y compris dans la haute administration….
- La gendarmerie au laboratoire
L’idée de guérison de cancers par des « ondes » et sans effet secondaire m’était apparue comme le combat de ma vie. Contrairement à beaucoup de théories il y avait eu maintes applications et succès ; il s’agissait de retrouver le mécanisme des appareillages anticancéreux utilisés.
Comme toute recherche la connaissance progresse par tâtonnements.
Comme beaucoup d’autodidactes j’étais inconscient du long et difficile parcours dans lequel je m’engageais d’autant plus que je n’étais pas physicien. Je me rappelle compulser mes premiers ouvrages de radio électricité apres la fermeture de mon cabinet … j’y consacrais la majeure partie de mes nuits. Les finances étaient modestes tirées exclusivement de mon activité professionnelle. Il fallut faire preuve d’imagination pour éviter l’achat un matériel couteux inaccessible.
Je louais le premier laboratoire, modeste : quelques mètres carrés dans une pépinière d’entreprise (bâtiment regroupant de jeunes entreprises afin de faciliter leur envol). J’y passai également la plus grande partie de mes -courtes- nuits.
C’est ainsi qu’une nuit j’eus la surprise de voir débarquer la gendarmerie locale alertée par les alarmes des entreprises mitoyennes. Le laboratoire ARTEC côtoyait en effet des locaux tres sécurisés abritant des sous-traitants de l’Armée et d’IBM en liaison permanente avec la gendarmerie.
Cette nuit-là donc je testais un faisceau microondes en irradiant un gros tube à plasma qui serait le cœur du nouvel appareil.
Pour ce faire nous avions récupéré un four micro-ondes domestique pour quelques dizaines d’euros et annulé les sécurités qui stoppent le faisceau dès que la porte du four s’ouvre. Ce faisceau est guidé vers le tube d’essais « avec les moyens rudimentaires, non adaptés » entrainant une importante dispersion des ondes qui perturbent les alarmes très sensibles… d’où cette visite impromptue !… Et le flot d’explications nécessaires pour preuve de ma bonne foi devant une demi-douzaine de gendarmes peu convaincus de la raison de ma présence à cette heure tardive dans le bâtiment.
- ETC ….