Les paramètres de base du raisonnement
- Polarité positive (ions) des particules à projeter sur les tissus malades, leur densité
- La tension (voltage) des champs électriques unipolaires HF qui accélèrent ces particules.
Rappel : L’histoire de cette découverte débute par un hasard : 1942 : c’est la guerre dans les Balkans. Mussolini cherche à annexer l’Albanie. Moins facile que ce que prévoyait le « Duce » …
Priore, technicien radioélectronicien, était chargé des transmissions dans un régiment italien. Il remarque la conservation d’oranges placées plusieurs semaines dans le faisceau d’un « radar » * (?) tandis les oranges situées en dehors du champ ont pourri*.
(*) À l’époque les « radars » étaient des émetteurs radio qui émettaient des impulsions d’ondes sur des fréquences métriques (Quelques dizaines de mégahertz) ; magnétron klystron et autres générateurs d’ondes très courtes n’existaient pas ou peu (début d’essais chez les anglais).
Après la guerre et diverses péripéties on retrouve Priore installé à Bordeaux.
Avec le souvenir de son observation à une époque où la France manquait de tout il eut l’idée de construire un appareil pour conserver les légumes, fruits et autres par application d’ondes. (les réfrigérateurs n’existaient pas en Europe)
Crédit W. Ellison (CNRS) « : les appareils d’Antoine PRIORE ne résultent pas d’une génération spontanée. Les thérapeutiques « électriques » de la fin du 19e siècle utilisaient des ondes électromagnétiques dans de nombreux hôpitaux. Le déclin de cette électrothérapie coïncide avec le développement des médicaments vers la fin de la Seconde Guerre mondiale. LAKOWSKI en France, utilisa les ondes électromagnétiques (30 KHz – 30 MHz) pour des applications thérapeutiques).
Une bobine d’induction créait un puissant champ électromagnétique HF diffusé par deux antennes entre lesquelles se tenait le patient, soit par la décharge d’un tube contenant un plasma de gaz rare (néon ou argon). Ces traitements furent utilisés partout en Europe et en Amérique du Nord dans les années 1900. L’engouement n’était pas dû à des effets spectaculaires, mais à l’absence de thérapeutiques efficaces pour les maladies graves. Avec l’essor des antibiotiques et de la biochimie, l’électrothérapie est tombée dans un quasi-oubli.
Donc au cours de la première moitié du siècle dernier existait une culture des courants radiofréquences au moyen de bobines, de tubes à gaz et d’antennes, avec l’espoir d’obtenir des effets bénéfiques dans les maladies les plus graves, comme le cancer.
Antoine PRIORE connaissait ces techniques et les appareils qu’il a imaginés et construits, bien que beaucoup plus complexes, sont issus de cette culture thérapeutique »
Priore se procure grâce à ses amitiés avec les résistants dont il fit un temps partie, divers émetteurs et du matériel de transmission militaire abandonnés dans la débâcle allemande.
Priore n’était pas théoricien mais avait une solide formation de radio électricien axée sur la pratique.
(mon père, A. Murzeau, radioélectricien, suivit la même formation durant la guerre de 40 : aucune théorie mais pratique exceptionnelle).
Mr Sensey ingénieur constructeur d’appareil de radiologie après-guerre initiait Priore. Il constate l’indigence théorique et lui explique les formules de base de l’électricité (ex ; U=RI !). Il explique également à Priore l’impossibilité de projeter des particules ionisées depuis son appareil eu égard à ses caractéristiques (vide peu poussé, tension, etc.). Priore n’en démordra pas …
Dans un premier temps il expérimente sur des aliments périssables (viandes, légumes). Il teste diverses fréquences « qu’il emploie seules ou modulées (mélangées) : voir thèse universitaire Bottreau. Sans succès convaincant.
Ces premières expériences visaient à découvrir certaines fréquences favorables à la conservation de légumes ou viandes. Cependant l’idée lui est déjà venue de traiter les cancers humains et il obtient quelques éventuelles améliorations qui lui valurent l’intérêt de certains médecins. *
*Dans son essai de thèse physique à l’université de Bordeaux I Priore écrit que dans un premier temps il testait différentes longueurs d’onde HF et UHF (micro-ondes) isolément puis en les combinant dans un « tube » : une ampoule à gaz rare, où elles produisent une ionisation nécessaire à leur combinaison. C’est le principe des diodes ou triodes à gaz. Technique courante à l’époque.
Priore ajoute que toutes les fréquences ne pouvaient être employées étant donné la géométrie de l’ampoule et les caractéristiques du gaz (néon) : « le circuit d’adaptation au tube à plasma doit être très bien accordé pour assurer l’amorçage du plasma ». Donc certaines fréquences donnaient peu ou pas d’ionisation, pour d’autres elle était nettement plus importante : c’est le phénomène d’accord. Ceci pourrait expliquer l’existence de fréquences de traitement préférentielles dans la mesure où de la densité du plasma dépend la densité des ions projetés et donc les la puissance des impulsions électrostatiques responsables de l’effet thérapeutique (voir plus loin).
« dans le brevet 1962 : pas de circuits d’adaptation ; deux électrodes HF sont branchées directement aux bornes de la self du générateur (la troisième à la masse). La liaison Générateur / électrodes se fait donc en très haute tension (…) (crédit Ballana)
Donc ces médecins confièrent à Priore quelques cas désespérés en un temps où les moyens thérapeutiques étaient très limités en cancérologie et en médecine des infections. Les résultats furent…limités … pas suffisamment pour décourager médecins et malades !
Certains de ces médecins appartenant à la secte ésotérique dite des Rose-Croix suggèrent une autre hypothèse (voir théorie Priore) plus conforme à leur enseignement : la notion de polarité. Elle est la composante essentielle de la pensée et des appareils Priore.
Ainsi pour les adeptes de la secte la vie vient d’une énergie polarisée (c’est à dire positive ou négative et non pas alternativement positive puis négative dont l’addition est neutre).
De plus, d’après cette secte les effets de cette énergie sont liés à sa vitesse avec laquelle elle est appliquée ce que Priore traduit par voltage, tension.
Ainsi Priore va considérer la polarité de l’Energie appliquée à un tissu malade pour le guérir comme fondamentale.
Il consulte beaucoup d’ouvrages sur les moines tibétains et les philosophies orientales, la dualité des forces naturelles. Toutes reprennent le principe de polarité (yin yang, etc.). Il imagine que la vie répond à un équilibre d’Energie induisant un équilibre des charges électriques dans l’organisme.
Après des mesures électriques de tissu sain et de tissu cancéreux il suppose que le cancer serait la conséquence d’un déséquilibre électrique, d’une surcharge négative des tissus. (voir page l’étrange théorie Priore) **
La guérison passerait par le rétablissement de cet équilibre électrique et donc l’envoi d’une énergie positive sous forme « d’onde redressée, positive (il n’emploie qu’une l’alternance positive) » ou de particules positives accélérées par des champs électriques unipolaires de vitesse (voltage) élevée pour pénétrer les tumeurs profondes. *
*Nb à l’époque les notions de magnétisme, électromagnétisme, ondes étaient assez floues pour les non spécialistes d’où de nombreuses erreurs théoriques. Priore parlait « du jeu magnétique des ondes modulées (?) et autres confusions….
** Selon de nombreux témoins Priore a souvent changé de théorie pour expliquer ses résultats. Au début il cherchait à envoyer des « ondes magnétiques » en orientant sa « lampe » suspendue au plafond, par rapport au champ magnétique de la terre, puis des « grains d’énergie » liés à une forme particulière de ses « ondes » (??) (il conserve uniquement leur demi-alternance positive ou négative) avant de s’orienter vers la projection sur la partie malade de particules électriques tirées du plasma de l’ampoule… il parlait abondamment de « bombardement électronique de particules ionisées positives pour pénétrer et régulariser la charge électrique des tissus cancéreux…) et finalement admettre qu’aucune particule ne sort de l’ampoule …Les impulsions crées au fond de celle-ci sont seules responsables des effets biologiques .
A – Dans un premier temps Priore emploie des courants de Haute Fréquence (« redressées) positifs (voir schéma précèdent) qu’il envoie dans un énorme enroulement de spires …dans laquelle se tient une plante test ou l’animal ou … le patient ! Celui-ci est baigné dans le champ électrique des impulsions…et ça marche !
Priore met donc en pratique ce principe de polarité des « ondes » en n’employant qu’une partie des courants HF (ce qu’on appelle redressement). Par une manipulation technique simple, une astuce comme il le disait (c’est si simple disait-il que n’importe quel électronicien pourrait en faire de même…) *. Cette astuce est un réglage des émetteurs pour qu’ils ne génèrent que la parie positive (ou négative au choix) de « l’onde ».
*simple dans le principe ; très complexe dans la réalisation s’agissant de fréquences élevées sous haut voltage. Notons qu’à la sortie de ses émetteurs l’onde électromagnétique n’est pas formée ; il s’agit de champs électriques alternatifs aux propriétés totalement différentes.
Principe de base de la Technique Priore :
transformation d’un signal alternatif en un signal « redressé » : exemple de montage dit « symétrique » : on retrouve à la sortie de l’émetteur des demi- alternances de même signe.